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Toujours passionnée de « roman-feuilleton » de la Belle Époque, quand j’ai un peu de temps, je me lance aussi dans la recopie de textes anciens (ceux qui me connaissent commencent à le savoir) et voici un texte auparavant publié en numérique par François Bon que j’ai corrigé et augmenté pour en faire un diptyque.
« Un roman-feuilleton fait avec de la vie et du sang, encore chaud de toute la douleur humaine. »
C’est l’une des affaires les plus connues et les plus commentées de la Belle Époque. En France comme à l’étranger, les anarchistes de « La Bande à Bonnot » ont fait les gros titres de tous les journaux. Nous sommes en décembre 1911 lorsque plusieurs comparses anarchistes braquent la Société Générale de la rue Ordener à Paris… événement qui met le feu aux poudres et déclenche une furie policière rarement vue. S’ensuivent des mois de courses-poursuites effrénées, d’affrontements violents à glacer le sang. Parmi cette énigmatique Bande à Bonnot, se trouve un profil différent, un sympathisant à la cause anarchiste, innocent du crime dont on l’accuse. Son nom : Dieudonné. Dans le tumulte de l’affaire comme dans les terribles débouchés judiciaires dont il fera l’objet, il incarne à lui seul l’aventure hors normes des membres de cette Bande.
Parmi les nombreux textes qui s’intéressent à l’affaire, nous avons sélectionné ceux de Victor Méric et Albert Londres. Comme des faces d’une même pièce, et pour la première fois rassemblés au sein d’un même ouvrage, ils donnent à voir deux aspects jumeaux de cette affaire : l’avant et l’après, la chute et la rédemption, le récit collectif et le destin singulier d’un homme.